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gaz de schiste - Page 3

  • Gaz de schiste : les industriels ne baissent pas les bras

    Malgré le vote d'une loi le 30 juin dernier, les propriétaires de permis d'exploitation de gaz de schiste n'abandonnent pas si facilement .

     

    caricature-gaz-de-schiste-25d0d29.pngLa loi interdit la technique de fracturation hydraulique, mais elle ne définit pas de manière très précise ce que recouvre ce terme. Ainsi les exploitants pourraient utiliser un gaz ou un autre liquide que l'eau pour fractionner les roches qui contiennent du gaz.

    C'est un peu comme si on interdisait la vente de bouteilles d'alcool après 22 heures, et que certains mettaient en vente de l'alcool en briques alimentaires. C'est jouer sur les mots et sur l'imprécision voulue ou pas du texte de loi.

    Rappelons que des permis ont été délivrés, et que de très gros enjeux financiers sont présents.

    L'Argonne est potentiellement concernée par sa conformation géologique, et la vigilance s'impose.

    Pour plus de détails sur les techniques "alternatives" à la fracturation hydraulique, voir le site novethic

  • Gaz de schiste : le grand n'importe quoi

    Le dossier de l'exploitation des gaz de schiste atteint les sommets de l'incohérence.

     

     

     Nous vous avons informé dès janvier de ce dossier, ouvert de manière confidentielle par le gouvernement. Des autorisations de forage ont été données sans aucune information ou concertation. C'est Jean-Louis Borloo qui a signé les décrets pour le ministère de l'Ecologie.

    La mobilisation d'associations écologistes, d'élus et de citoyens a fait sortir ce dossier sur la place publique.

    Dans un premier temps le gouvernement a demandé un rapport d'experts et une suspension des autorisations. Mais la mobilisation n'a pas faibli, et le documentaire Gazland a été projeté.

    Les politiques se sont alors montrés hostiles à cette exploitation, et une course s'est déroulée pour savoir qui serait le premier à déposer une loi pour les interdire.

    Voilà que maintenant le rapport des experts apparaît, alors que tout semble décidé pour l'interdiction.

    Voici selon "Le Figaro" ce que dit ce pré-rapport :

     

    images?q=tbn:ANd9GcRQxMoOPDzK1NTlr9U3XUKPIq2ls3vmbbyxkWwxZtZHGadbAots"Le pré-rapport sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des huiles et gaz de schiste, demandé en février par le gouvernement, est favorable à des travaux de recherche et tests d'exploration mais sous un contrôle très strict, selon le texte diffusé jeudi. "Il serait dommageable, pour l'économie et pour l'emploi, que notre pays aille jusqu'à s'interdire (...) de disposer d'une évaluation approfondie de la richesse potentielle", indiquent les auteurs du rapport d'étape. "Mais pour ce faire, il est indispensable de réaliser des travaux de recherche et des tests d'exploration", ajoutent-ils.

    Ils recommandent également que les travaux de recherche et expérimentations soient assorties d'un "encadrement strict". Le pré-rapport suggère ainsi la création d'un Comité scientifique national composé d'experts du BRGM, de l'Ifpen (Institut des énergies nouvelles) et de l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques)."

     

    On est donc passé d'une décision secrète à une prudence suspensive puis à une interdiction immédiate pour revenir à une proposition de travaux de recherche.

    Une telle incohérence atteint des sommets, on sent que le scrutin de 2012 met tout le monde sous pression et que le climat de fin de règne atteint Sarkozy et ses ministres.

     

     

     

     

     

     

  • Gaz de schiste : il y a urgence .... à favoriser l'UMP

    L'Union pour la Majorité Présidentielle n'a plus que le titre comme union (Borloo et le Parti Radical quittent le navire). Quand à la majorité, elle doit culminer entre 25 et 30 % . Reste encore le présidentiel, enfin pour quelques mois, après l'été 2012 sauf miracle....

     

    Dans cette configuration, tout est bon pour tenter de sauver les meubles. Il devient difficile de défendre l'exploitation de gaz de schiste, devant les révélations récentes (Gazland) et la mobilisation qui prend de l'ampleur, en particulier là où les premiers forages devaient débuter. Lors de la récente campagne cantonale, le candidat que nous avons présenté a fait un important travail d'information sur le danger de voir des forages de ce type en Argonne.

    Maintenant que tout le monde semble contre, il faut savoir qui va tirer les marrons du feu. Le PS a fait4dntvuhh2yeo4npyb3igdet73odaolf$d2ikj9mh1f3czzdh06bkp6jtmh60fus.jpeg en premier une proposition de loi pour interdire les forages d'exploitation du gaz de schiste, suivi de Borloo qui les avait autorisés en tant que ministre, puis a été déposée une proposition de loi de l'UMP.

    D'après le site metrofrance, le gouvernement utiliserait la procédure d'urgence pour favoriser la proposition de l'UMP :

    Y a-t-il eu un effet "Gasland"? Alors que le docu choc de Josh Fox est sorti en salle la semaine dernière, le Premier ministre aurait décidé, selon Les Echos, de faire passer en procédure d'urgence la proposition de loi de Christian Jacob (UMP) visant à interdire l'exploration et l'exploitation de gisement de gaz et huile de schiste sur le territoire français. Le texte pourrait alors être débattu le 10 mai.

    Trois propositions de loi
    Cette procédure permettrait à la proposition de loi UMP d'être examinée en premier, alors que deux autres textes avaient été présentés sur le sujet, d'abord par le Parti socialiste, puis par Jean-Louis Borloo, ex-ministre de l'Environnement. La proposition de loi socialiste devait être discutée le 12 mai.

     

    Nous sommes devant un problème sérieux, qui a été dissimulé pendant des mois par le gouvernement, et voilà que l'urgence apparaît, non pas sur les dangers du procédé, mais pour passer devant le PS et Borloo : C'est petit et mesquin, et cela montre bien la façon de fonctionner de l'UMP et du gouvernement.

  • Gaz de schiste : même Borloo se dit contre leur exploitation.

     

    Nous vous avons parlé à plusieurs reprises des projets de forages en vue d'extraire les gaz de schiste.

     

    Aux Etats-Unis, ces forages ont débuté de manière industrielle, et le film "Gasland" démontre les catastrophes engendrées par cette exploitation. Avec la hausse du prix de l'énergie, ces réserves de gaz deviennent rentables pour les grandes compagnies. Enfin rentables, à condition de ne pas prendre en compte le coût écologique qui est considérable.

    Gaz-de-schiste2.jpgEn janvier nous avons repris un communiqué de la FNE dénonçant les dangers de l'exploitation de ces gaz.

    Pendant ce temps, une mobilisation citoyenne s'est rapidement développée en France, en particulier dans les territoires où les premiers forages devaient avoir lieu. C'est cette mobilisation et les informations venant des E-U qui ont amené à un moratoire sur les permis d'exploiter.

     

    Depuis, la mobilisation n'a pas faibli, et la perspective de l'élection de 2012 en fait réfléchir plus d'un.

    La semaine dernière, Le PS a déposé un projet de loi visant à interdire les forages pour extraire les gaz de schiste. C'est le  29 mars que le PS a demandé « l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels et l’annulation des arrêtés ministériels accordant des permis exclusifs de recherches »

    L'UMP a suivi dans le même sens, par l'intermédiaire de Christian Jacob, président du groupe UMP : le projet de texte veut interdire « l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels », « en application du principe de précaution prévu à l’article 5 de la Charte de l’environnement ». « Les permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels sont abrogés », d’après la proposition de loi. « Les conséquences environnementales sont extrêmement néfastes : pollution des eaux, de l’air et des sols, consommation considérable d’eau pour la fracturation, émissions de gaz carbonique inférieures seulement à l’énergie charbonnière, destruction du paysage pour installer les puits de forage »


    Et voila que Jean-Louis Borloo ajoute sa voix au concert des opposants. Ce qui est malgré tout3486416998-les-deputes-se-mobilisent-contre-l-exploitation-du-gaz-de.jpg?x=204&y=232&q=75&sig=7OvaImk_KagLVxKmoIzT8g-- surprenant, étant donné que c'est lui qui avait signé les autorisations en tant que ministre de l'environnement! Il tente de se justifier en disant que l'Etat n'y pouvait rien jusqu'à maintenant, mais puisqu'il n'est plus ministre il va faire changer tout cela.

    S’il existe des lois spécifiques pour l’eau ou l’air, tel n’est pas le cas pour nos sols et sous-sols. C’est ainsi qu’en 2010, et d’ailleurs jusqu’à ce jour, l’Etat ne peut que difficilement s’opposer à des demandes de permis de recherche, et in fine d’exploitation”, affirme ce texte. 

M. Borloo précise avoir déposé “une proposition de loi tendant à donner à l’Etat les moyens de mieux protéger nos sols et sous-sols et d’interdire la recherche et l’exploitation immédiates d’hydrocarbures non conventionnels”.

    S'il n'a pas fait preuve ni de volonté ni de courage politique en faveur de l'écologie, Jean-Louis Borloo montre qu'il a du nez et qu'il sait reconnaître l'odeur désagréable d'un gaz qui risque de nuire à la suite de sa carrière.

  • Gasland : le scandale de l'eau empoisonnée

    Un documentaire à voir ce soir sur Canal+:

     

    Rappelons que l'extraction de gaz de schiste est programmée en France, et que l'Argonne ardennaise fait partie des territoires où ont été délivrés des permis de forage.

     

    gaz de schiste


    Voici la présentation de Télérama

     

    Josh Fox a mené une enquête minutieuse sur le scandale de l'eau aux Etats-Unis. Au rang des séquences ahurissantes, celle qui montre un homme ouvrir le robinet de sa cuisine, en approcher une allumette : l'eau s'enflamme ! La faute à une nouvelle technique de forage appliquée dans le secteur du gaz, en pleine révolution depuis les années 2000. Le problème de ce nouveau mode d'extraction est qu'il est extrêmement polluant pour les nappes phréatiques et qu'il contamine les circuits d'eau potable. En France, alors que certaines entreprises se montrent très intéressées par cette nouvelle technique, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, a gelé les autorisations en attendant de nouvelles études environnementales.

     

     

    La critique de Télérama (extraits):

     

    Primé au festival de Sundance, son film montre les ravages de cette méthode sur l'écosystème et dénonce l'absence de scrupules des industriels de l'énergie. Il lui a valu d'être inscrit sur la Terror Watch List du Department of Homeland Security [l'équivalent du ministère de l'Intérieur aux Etats-Unis, NDLR], mais aussi la reconnaissance de milliers d'associations et de citoyens américains. Josh Fox a tourné Gasland caméra à l'épaule sur le mode du journal intime. Son film possède un côté amateur, avec ses cadrages approximatifs, ses zooms trop rapides et ses plans décalés. Des défauts assumés qui lui confèrent une authenticité et une sincérité indéniables. Fox reconnaît avoir voulu réaliser un documentaire « mainstream » pour toucher le grand public, mais il n'a pas non plus renoncé à une touche artistique personnelle.

  • Gaz de schiste : face au mur, la France met les gaz !

    France Nature Environnement et ses associations membres ont découvert avec stupéfaction le très grand nombre de permis exclusifs de recherche pour des hydrocarbures non conventionnels, en particulier les gaz de schiste, délivrés par le précédent ministre de l'environnement Jean-Louis Borloo sur des superficies considérables, sans que la moindre information n'ait été donnée au public et aux associations, en contradiction avec la convention d'Aarhus[1].

    Hydrocarbures mon amour : chaud devant !

    100901schiste-forage-horizontal_8.jpgLe renchérissement du pétrole rend très concurrentielles des ressources d'hydrocarbures dites non conventionnelles, jusque là délaissées, trop chères et trop dangereuses à exploiter. Hélas, si la hausse du prix du pétrole rend les énergies renouvelables désirables, elle pousse aussi l'homme dans ses retranchements tant il est devenu en un siècle dépendant aux hydrocarbures. Qu'importe que ces hydrocarbures soient responsables du réchauffement climatique qui menace notre pérennité ! Qu'importe que la France se soit engagée à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre ? Qu'importe le risque de pollution des eaux pour lesquelles nous nous sommes engagés, avec toute l'Europe, à atteindre le " bon état " à partir de 2015, demain donc ?

    Gaz de schiste : micro-tremblements de terre et pollutions importantes

    La fracturation hydraulique, technique utilisée à ce jour pour exploiter les gisements de gaz de schiste schist_michael-connell_news.jpg?mask=530x300aux Etats-Unis et au Canada, est d'une grande violence puisqu'il s'agit de créer des micro-tremblements de terre pour fracturer la roche en envoyant des milliers de mètres cubes d'eau, de sable et de divers produits chimiques (plus de 500), dont des produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, afin de récupérer le gaz. De plus, chaque puit ne pouvant drainer qu'une petite quantité de gaz, il faut en creuser un très grand nombre, très proches les uns des autres, avec l'emprise au sol et l'impact paysager induits. Ces forages ont déjà provoqué la pollution de nappes phréatiques rendues impropres à la consommation aux Etats-Unis, jusqu’aux nappes fossiles où l’eau était intouchée depuis des milliers d’années.

    Ouvrir le débat face au risque

    Dans ces conditions, FNE s'interroge sur l'opportunité d'aller vers cette technique. Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement " Il est clair que, une fois les permis de recherche exclusifs distribués, une fois les investissements faits par les industriels pour rechercher les zones exploitables, l'exploitation aura bien lieu si les gisements découverts sont suffisamment rentables quels qu'en soient les risques environnementaux. C'est donc bien avant de commencer les recherches qu'il faut se poser la question de l'éventuelle exploitation en évaluant les conséquences prévisibles ".

    Face aux informations éparses sur les permis de recherche exclusifs délivrés durant l'année 2010 pour des hydrocarbures non conventionnels, la fédération France Nature Environnement (FNE) demande aux ministres en charge de l'environnement et de l'énergie de saisir la commission nationale du débat public (CNDP) avant toute décision d’exploitation et de prendre un moratoire pour les autorisations déjà délivrées. Elle demande en outre à l'Europe une expertise sur la cohérence des politiques européennes afin de vérifier si l'éventuelle exploitation de ces hydrocarbures menace la mise en œuvre des directives eau et énergie-climat.

      1]  Convention d'Aarhus : la convention d'Aarhus porte sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.